La litterature des moralistes

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La riche littérature moraliste, qui est l'un des aspects caractéristiques de la culture française, trouve ses origines au XVIe siècle, dans les Essais de Montaigne, pour s'épanouir pleinement au siècle suivant, s'étendant jusqu'aux - Lumières -

René Descartes - le premier dans l'ordre chronologique de la série des grands moralistes des siècles - a exposé ses idées morales surtout dans Les PASSIONS DE L'AME. Nier l'existence d'un "destin" inéluctable (Il faut donc entièrement rejeter l’opinion vulgaire qu’il y a hors de nous une fortune qui fait que les choses arrivent ou n’arrivent pas, selon son plaisir- art. 146).

Les passions que Descartes définit, classe, analyse peuvent être utiles ou nuisibles, l'homme pouvant les maîtriser par la liberté de la volonté. La morale de Descartes est optimiste "La nature ne plante en l'homme aucune tendance essentiellement vicieuse", quant au libre contrôle de la volonté, de l'homme généreux "Se sent en lui-même une volonté ferme et inébranlable de bien l'utiliser".

Blaise Pascal, le deuxième grand moraliste français, se distingue par sa moralité avec des accents sceptiques, pessimistes, parfois même dramatiques. Génie mathématicien et physicien, à 31 ans il abandonne la science et entre dans l'environnement janséniste du monastère de Port-Royal, où, entre autres, il écrit Pensées. Pensées porte l'empreinte de la conception du péché originel : prédestiné au bien ou au mal, privé de libre arbitre, l'homme ne peut attendre le salut que de la - grâce divine - .

Cependant, la pensée de Pascal n'atteint pas la solution volontariste ou rationaliste, mais la solution de la foi religieuse.

François de la Rochefoucauld présente l'histoire du moralisme français avec la même conception, sceptique et pessimiste, qu'il a exprimée sous des formes ironiques ou spirituelles, paradoxales ou cyniques.

Sa collection de „Réflexions ou sentences et maximes morales” place le caractère de l'homme dans une perspective défavorable : - Nous n'avons pas assez de force pour suivre toute notre raison. - (42). Parfois, dans ses maximes, l'ironie est associée à une note d'humour - Les vieillards aiment à donner de bons préceptes, pour se consoler de n'être plus en état de donner de mauvais exemples. - (93). En général, „ Réflexions ou sentences et maximes morales” reflète une expérience de vie, avec les déceptions subies par l'auteur et à la suite desquelles il a acquis une connaissance approfondie de la haute société dans les salons de Paris ou à la Cour " L'intérêt met en œuvre toutes sortes de vertus et de vices. " (253)

De ces trois brillants moments représentatifs du moralisme français - Descartes, Pascal, La Rochefoucauld - se dégage donc clairement l'objet, les thèmes, la conception, la méthode (observation ou introspection) présents dans ce secteur littéraire - plus précisément philosophico-littéraire - dont les échos ou les attitudes se répètent d'une certaine manière, on les retrouvera dans les créations dramatiques ou poétiques des grands écrivains classiques

Bibliografie

1. BENICHOU, Paul, Morales du grand siècle

2. DRIMBA, Ovidiu, Istoria literaturii universale, p315-320

3. POMEAU, René, Littérature française : l’âge classique

4. NOICA, Constantin, Viața și filozofia lui René Descartes

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