Le Festival de Cannes

Capitale mondiale de l'art cinématographique, Cannes offre un marché incomparable pour le monde des distributeurs, des producteurs, des réalisateurs, des acteurs et des techniciens.

Plus de 900 projections au Palais. Plus de 30 000 professionnels. Plus de 200 000 personnes à Cannes présentes pour le festival.

Histoire de Cannes Cinéma et Festival International du Film

La France, et particulièrement son ministre de l’Instruction Publique et des Beaux Arts, Jean Zay, proposent la création, à Cannes, d’un événement cinématographique de niveau international.

Juin 1939 : Louis Lumière, inventeur du cinéma, donne son accord à Georges Huisman, Directeur Général des Beaux-Arts, pour devenir président du premier Festival International du Film qui doit se dérouler à Cannes du 1er au 20 septembre. Son but est d’« encourager le développement de l’art cinématographique sous toutes ses formes et créer entre les pays producteurs de films un esprit de collaboration. » Le peintre Jean-Gabriel Domergue, Cannois d’adoption, crée une affiche devenue célèbre.

Du 20 septembre au 5 octobre 1946 : des films tels que La Bataille du rail de René Clément, La Belle et la Bête de Jean Cocteau, Gilda de Charles Vidor ou Les Enchaînés d’Alfred Hitchcock tiennent la tête de l’affiche de cette première édition effective du Festival de Cannes que Jean Cocteau définit comme « une comète vivante posée pour quelques jours sur la Croisette ", ajoutant " Le Festival est un no man’s land apolitique, un microcosme de ce que serait le monde si les hommes pouvaient prendre des contacts directs et parler la même langue. »

1948 : le Festival n’a pas lieu à cause de problèmes budgétaires.

1949 : on inaugure le Palais des Festivals. Les grandes vedettes se sont enfin déplacées à Cannes

André Bazin écrit : « Cannes semble bien le plus réussi des festivals officiels. »

1950 : le Festival n’a pas lieu faute de crédits.

Du 3 au 20 avril 1951 : pour la première fois, le Festival de Cannes se tient au printemps.

-1952 : Robert Favre le Bret devient Délégué Général du Festival.

1955 : pour couronner la sélection officielle, le Festival crée la Palme d’Or. Jusqu’alors on décernait un ou plusieurs Grand Prix, les récompenses étant des tableaux signés Marquet, Humblot, Cavaillès, Klein… Cette année-là, À l’est d’Eden d’Elia Kazan est sifflée par une partie du public de Cannes.

- 1959 : naissance officielle du Marché du Film qui se déroulait officieusement dans les salles de la rue d’Antibes.

1962 : la Semaine de la Critique est créée à l’initiative de l’Association Française de la Critique de Cinéma et du Festival du Film.

1968 : le Festival qui s’ouvre le 10 mai avec la projection d’Autant en emporte le vent, sera interrompu le 19 mai à midi. Un jour auparavant, Louis Malle, démissionnaire du jury, François Truffaut, Claude Berri, Jean-Gabriel Albicocco, Claude Lelouch, Roman Polanski et Jean-Luc Godard, en pénétrant dans la grande salle du Palais, exigent l’interruption de la projection, Jean-Luc Godard allant jusqu’à se pendre aux rideaux pour obtenir gain de cause.

1969 : création de la Quinzaine des Réalisateurs, née des turbulences de mai 68.

1971 : le Festival fête ses vingt-cinq ans. Charlie Chaplin reçoit la légion d’honneur.

1972 : Robert Favre le Bret devient Président, Maurice Bessy est nommé Délégué Général.

1973 : création de Perspectives du Cinéma Français.

1975/77 : Maurice Bessy crée trois sections officielles non compétitives : Les yeux fertiles, qui présente des films consacrés à d’autres arts, L’air du temps qui privilégie les films traitant de sujets contemporains et Le passé composé qui montre des films de montage sur le cinéma.

En 1977 Robert Favre le Bret exprime son désaccord face aux décisions du jury en refusant d’assister à la cérémonie de clôture.